ATTENTION ! Depuis le 22 mars 2017, le port d'un casque homologué est obligatoire pour les mineurs de moins de 12 ans !

Mémento

Ce livret regroupe beaucoup de points essentiels à l’organisation de nos randonnées et au rôle de chacun de nous durant celles-ci. Sa construction a été fondée sur l’ensemble des idées recueillies au fur et à mesure de notre vécu, en particulier lors des debriefings de fin de randonnée. Son but est d’être un outil destiné à l’information et à la formation des nouveaux membres. Désormais vous pourrez chaque semaine participer activement aux balades et randonnées organisées par Paris Rando Vélo. A vous le vertige de la rue, gonflé de l’importance de votre toute nouvelle activité au sein d’une équipe jeune et dynamique.

Maintenant, vous êtes staffeur ! La bonne marche des balades et des randos repose sur vos épaules au même titre que sur celles des autres bénévoles. Seulement attention : cela ne se fait pas n’importe comment. Voici quelques petites explications pour vous aider à y voir plus clair.

1. Tenue

Chose primordiale : le port du casque. Nous évoluons en milieu hostile et sommes perpétuellement en danger. A ce titre et pour éviter d’aggraver les accidents, qu’on espérera les moins nombreux possibles, tous les staffeurs doivent porter un casque. Ceci pour votre propre sécurité et pour montrer l’exemple aux randonneurs également. Tout staffeur non casqué se verra relégué au rang de simple randonneur par le responsable du staff

Deuxième chose importante, le chasuble que vous portez n’est pas un sésame vous permettant de vous comporter comme bon vous semble dans les balades. Il est une marque de devoir et de responsabilité. A vous de vous en montrer digne, à vous d’appliquer avec davantage de rigueur les quelques règles de bonne conduite et d’éducation qui ont, jusqu’à présent, fait le succès et la réputation de ces équipées hebdomadaires. Grâce à cet « uniforme », on vous identifie comme faisant partie de l’encadrement de la rando.

Ceci est vrai des randonneurs, qui viennent en espérant se balader en toute sécurité, et qui, vous situant facilement, n’ont aucun problème pour trouver un interlocuteur si le besoin s’en fait sentir. Pour eux, l’uniforme est souvent rassurant.

Mais ceci est également vrai à l’extérieur du peloton, pour les automobilistes, motos et même piétons que vous êtes amenés à déranger dans leur trajet, soit en les faisant patienter, soit, pire, en les obligeant à s’arrêter. Malgré la couleur orange, certains nous ont même parfois confondus avec des policiers, ce qui présente l’avantage de les inciter à respecter nos demandes.

Ceci est enfin vrai pour vos collègues staffeurs, qui ont souvent besoin, vous allez bientôt découvrir, de repérer celui qui est proche pour le relayer.

2. Responsabilité

Elle est primordiale. Le mot peut vous paraître pompeux voire exagéré. Sachez qu’il n’en est rien. Chaque semaine ce sont des centaines de personnes qui comptent sur nous, qui s’en remettent à nous pour se balader dans les meilleures conditions possibles. Chaque semaine est une remise en cause de notre travail, une nouvelle réflexion pour pouvoir allier sécurité, plaisir et convivialité. Vous êtes responsable devant les cyclistes, devant les autorités qui vous font confiance, devant nous et devant vous-même.

3. Sécurité

Elle est essentielle. Elle doit être le premier élément que vous devez avoir en tête à tout moment. N’oubliez pas qu’à chaque sortie ce sont des centaines de personnes que nous mettons en situation exceptionnelle. Nous prenons possession d’un milieu qui ne nous appartient pas exclusivement : la rue.

Nous sommes des corps étrangers dans un milieu où nous sommes fragiles (en tous cas plus que les voitures !).

Nous devons donc suivre certaines règles. La plupart d’entre vous les respectent spontanément. Suivre le groupe sans vouloir en briser la cohésion par un comportement individualiste inconsidéré est la première de ces règles. La bonne marche du groupe passe par leur acceptation.

En tant que staffeur vous devez faire en sorte que le comportement des uns ne gêne pas les autres, ni ne mette en danger la sécurité d’autrui. N’oubliez jamais que vous n’êtes que de simples bénévoles, que vous n’avez aucun pouvoir, que votre autorité de staffeur ne repose que sur le bon vouloir des cyclistes à suivre vos indications. Il est donc primordial, en toutes circonstances de rester correct, poli, et souriant. Il est hors de question d’incendier les gens parce qu’ils n’écoutent pas vos recommandations. Soyez insistant mais polis. Toujours !  » Bonjour », « s’il vous plaît » et « merci » font encore partie de la langue française.

La sécurité du groupe en lui-même passe par des règles simples que vous connaissez tous pour les avoir vues à l’œuvre. Ces quelques règles, qui sans aucun doute, paraissent évidentes ont été dictées par l’expérience.

Ayant dès le départ mis l’accent sur la nécessité de gérer le groupe, l’association a été reconnue par les autorités pour sa capacité à assurer son propre encadrement. Cette force est notre garantie pour la pérennité de notre travail. A nous de savoir préserver cet atout !

Ce travail demande un peu d’organisation et surtout requiert les efforts de tous.

4. Technique

La technique en place est la méthode de « la bulle ». Cela consiste à placer des staffeurs à l’avant, sur les côtés et à l’arrière du groupe. La bulle ainsi formée isole les randonneurs des dangers de la rue.

La configuration idéale pour fabriquer cette « bulle » est une répartition des staffeurs en cinq équipes qui ont chacune un rôle très précis.

Parmi les membres du staff deux responsables ont un rôle bien particulier :

le Président, ou au moins un membre du bureau, qui représente la responsabilité morale de l’association. Le bureau est chargé de l’organisation, de la trésorerie, de l’administration et de l’exécution des décisions prises. En pratique pendant les randonnées il est le représentant légal de l’association, reconnu des autorités compétentes. Son rôle principal est, en cas d’incident ou d’accident, d’évaluer le besoin d’agir sur le plan légal (dépôt de plainte). En outre, il valide l’acceptation des nouveaux membres. Enfin, il est le garant du bon fonctionnement général de l’association.

Le responsable du Staff (ou un de ses suppléants). Il attribue à chacun son poste pour la randonnée et en ajuste en temps réel l’organisation. Sa connaissance des compétences et de la condition physique de chacun lui permet de constituer des équipes performantes qui sauront prendre les bonnes décisions en cas d’imprévu. Il a en charge les questions concrètes qui se posent pendant la randonnée : adéquation des staffeurs à leur poste, sécurité, encombrement du peloton sur la chaussée, arrêt technique ou pause, résolution de conflit, etc. Il anime le briefing de fin de randonnée dont l’objectif majeur est de faire le point des difficultés rencontrées et d’identifier les bonnes pratiques qui enrichiront l’expérience de tous. Enfin c’est lui qui propose l’acceptation des nouveaux staffeurs, moyennant la période d’essai habituelle.

5. L’organisation mise en œuvre

Un peloton de centaines de cyclistes, une fois lancé, ne peut pas s’arrêter en permanence. De plus, il est important de préparer tout changement de direction du cortège, car autant un cycliste seul peut décider « instantanément » de tourner, autant une telle décision pour un groupe (si elle n’est pas clairement annoncée), risque vite de conduire à scinder le groupe en deux (ceux qui auront compris et les autres). De plus, il est illusoire d’envisager l’utilisation systématique des voies cyclistes, car leur étroitesse conduirait à un allongement du peloton qui rendrait impossible sa gestion. Par essence même, le carrefour est un lieu critique dans la circulation. Pour le franchir le peloton doit être groupé. Les staffeurs doivent être particulièrement vigilants. Pour les usagers de la route, nous n’avons rien à faire sur son territoire. Face au caractère vif de certains il faut rester courtois malgré tout et éviter de discuter si vous sentez une quelconque tension ou agressivité. Si la personne est aimable, souriante et intéressée par ce qui défile sous ses yeux, vous pouvez présenter l’association. Restez polis, dites bonjour, et accessoirement informez les conducteurs de la raison de leur attente. Le must c’est d’arriver à faire couper les moteurs.

5.1 Les éclaireurs

A l’avant du groupe, les éclaireurs sont les premiers à aborder les intersections. Leur présence permet de préparer le carrefour pour le groupe en arrêtant les voitures jusqu’à l’arrivée des staffeurs latéraux. Le peloton ne peut pas avancer sans au moins un éclaireur devant lui. Ils sont positionnés à environ 75m en amont du peloton. Il est important que les éclaireurs aient un comportement exemplaire, ils sont le premier contact du public avec notre association. De part leur position ils ne peuvent profiter de la protection du groupe. Ils doivent, plus que les autres, être vigilants, autant pour eux que pour le peloton. Leurs deux principaux rôles sont d’ouvrir la route pour le peloton et d’indiquer l’itinéraire.

Pour aller bloquer un carrefour il ne faut jamais être seul. En effet cette action est la plus dangereuse de toutes puisqu’il s’agit ici d’arrêter les véhicules. Mettez-vous à la place d’un automobiliste qui voit débarquer devant lui un cycliste en orange lui intimant l’ordre de s’arrêter alors qu’il est pressé et qu’il vient de se faire bloquer par les rollers ! Il lui en faut peu pour avoir envie de forcer le passage. Il est donc vital de réaliser cette action accompagné et bruyamment afin d’être certain d’avoir été bien vu. Attention au sens de circulation et souvenez-vous qu’il est inutile de garder un sens unique ! Si un carrefour s’avère trop dangereux, le meilleur choix peut être d’attendre les faveurs des feux tricolores.

Ils sont garants du respect de l’itinéraire, ce qui implique une bonne connaissance du parcours et des pièges rencontrés. Un changement vis-à-vis du parcours prévu est initié par le responsable du staff. La communication aux autres staffeurs est alors une priorité, surtout aux éclaireurs qui guident le cortège !

5.2 L’allure

Son rôle principal est de guider et régler la vitesse du peloton. Les randonneurs sont invités à toujours être derrière les staffeurs de cette équipe et le rappel à l’ordre, toujours fait avec une amabilité extrême, peut nécessiter un peu de fermeté. A partir des informations reçues des autres staffeurs, et en particulier du responsable du staff, elle décide d’adapter la vitesse du peloton.

5.3 Les côtés (gauche et droite)

Leur premier rôle est d’assurer la sécurité du peloton vis à vis de l’extérieur, en bloquant les carrefours. Les staffeurs de ces équipes sont harmonieusement répartis sur toute la longueur du cortège. Les premiers doivent relayer au plus vite les éclaireurs sans se faire aspirer par ces derniers. Les autres membres de ces équipes doivent systématiquement bloquer les rues et les sorties de parkings. A chaque intersection le relayeur doit s’annoncer au relayé : « Décroche » signale que le relayé peut sortir du carrefour, « Décale » signale qu’il reste sur le carrefour Ce principe de relais successif présente plusieurs avantages :
Tout d’abord, les conducteurs immobilisés voient défiler les staffeurs « bloqueurs ». Ceci les empêche de s’en prendre à un seul puisqu’ils changent tout le temps et leur montre, s’il en est besoin, notre nombre et notre organisation.
Ensuite, le randonneur voit généralement les mêmes staffeurs. Il a un interlocuteur privilégié de l’association pour poser d’éventuelles questions.
Surveiller les voitures en stationnement est important : une portière qui s’ouvre, un véhicule qui sort et c’est l’accident que l’on veut pourtant éviter à tout prix !
Ne laissez jamais les autres cyclistes s’en mêler. Les randonneurs, de bonne foi et de bonne volonté, peuvent avoir envie de se substituer à vous. Cette attitude peut les mettre en danger et mettre en danger tout le peloton. Il est impératif que les randonneurs soient toujours en sécurité dans le peloton. Indiquez leur que les staffeurs gèrent la situation et invitez les à ne pas scinder le peloton

Leur deuxième rôle est d’assurer la sécurité au sein du peloton :

Pour garder un peloton bien groupé et assurer la tranquillité des randonneurs, même novices, il est essentiel de contrôler le comportement dangereux de certains. Les roues arrières, dérapages, freinages brusques intempestifs et autres figures de style sont proscrits. Il est essentiel de l’expliquer fermement.
La difficulté réside dans la nécessité absolue de privilégier d’abord amabilité, politesse et sourire.
Enfin les staffeurs de ces deux équipes doivent sans cesse inviter les randonneurs à rester groupé, en particulier aux passages des grands carrefours, et avertir l’avant des éventuels dysfonctionnements (trous, chutes, pied à terre…).

Le peu d’espace entre les randonneurs et les voitures garées oblige les membres de l’équipe droite à une vigilance accrue lors de la remontée du peloton. Plus que tous les autres ils doivent clairement et courtoisement s’annoncer aux randonneurs.

L’équipe gauche doit particulièrement veiller à l’encombrement du peloton sur la chaussée en accord avec les consignes du responsable du staff. De ce fait ils doivent veiller à constituer une ligne orange ininterrompue pour border le groupe et répéter inlassablement : « Pour votre sécurité, veuillez serrer à droite s’il vous plaît. ».

5.4 L’arrière

Son premier rôle est de marquer la fin du cortège en constituant une ligne bien nette. Aucun véhicule ne doit les dépasser. Le danger est grand car certains irascibles veulent absolument doubler. Savoir les en empêcher demande beaucoup d’expérience et de tact.
Lorsque le peloton n’utilise pas toute la chaussée, le staffeur arrière fait ralentir les véhicules qui doublent par des gestes explicites. Mais attention si le peloton doit tourner à gauche.
Lorsque le peloton utilise toute la chaussée, le staffeur arrière le plus à gauche doit faciliter le passage des véhicules prioritaires en les escortant jusqu’au niveau des éclaireurs. Un message talkie doit également être passé.
Face aux irresponsables qui tenteraient de doubler sur la chaussée, un staffeur de l’équipe arrière doit les prendre en chasse épaulé par les membres du coté concerné afin d’empêcher impérativement toute intrusion du véhicule dans le cortège. Si la remontée se fait par les trottoirs, l’équipe arrière se contente d’en informer les autres membres du staff par un message talkie afin de s’assurer que le véhicule ne s’insérera pas dans le peloton.

Son deuxième rôle est de s’assurer que tous les randonneurs sont bien devant elle. Elle doit motiver les randonneurs fatigués ou ceux dont la conversation se fait au détriment de la cohésion du groupe. En cas de fatigue excessive des randonneurs l’arrière en informe l’avant et le responsable du staff. En particulier on n’abandonne jamais un enfant seul ! En cas de chute la mise en sécurité est alors la priorité. On invite le peloton à continuer sa route, on alerte les staffeurs par radio et on s’assure de l’état de santé du cycliste à terre. On n’abandonne jamais un blessé !

6. Quelques conseils très utiles

  • Agissez avec calme et politesse
  • Les rollers ne doivent jamais entrer dans le groupe des cyclistes. Ils doivent en être complètement exclus. Cette règle ne souffre aucune exception. C’est bien entendu une règle de sécurité. Par nature, un vélo ne peut se comporter avec la même aisance qu’un patineur. Il est donc un élément étranger, absolument inadapté à notre environnement.
  • Soyez disciplinés, laissez celui qui parle mener sa conversation. A plusieurs face à un même automobiliste, si le premier staffeur n’a pu le convaincre, c’est donc au second de prendre la parole. Les autres ne sont là que pour l’appuyer par le nombre. Plus vous serez disciplinés et respectueux de celui qui parle, plus vous aurez de poids. Car dès ce moment l’automobiliste réalisera qu’il est en face d’un groupe uni. Mais attention cette infériorité peut être un motif d’agressivité, n’acculez pas l’automobiliste. A vous de savoir parler calmement, poliment, avec simplicité et respect. Ne prenez jamais à parti. Ne coupez pas la parole d’autorité. Laissez-lui toujours dans la conversation la possibilité de se taire et de se calmer. En cas de gros problème, n’hésitez pas à faire appel aux autres staffeurs. Si malgré tout cela il s’entête, devient agressif voire dangereux : évitez le contact. Ne vous mettez pas en tort par rapport à la loi, vous seriez soumis au même règles civiles que tout un chacun. Soyez calme et détaché. Changer d’interlocuteur est pour le coléreux un vrai casse-tête, impossible pour lui de trouver un bouc émissaire en la personne qui lui fait face si celle-ci s’obstine à être aimable et change régulièrement.
  • Ne parlez pas tous à la fois dans les talkies-walkies.
  • Rappelons-nous bien que nous ne devons jamais gêner la circulation plus que nécessaire. Première des règles : agir avec célérité. Plus vite le groupe est passé, moins nous créons de désagrément.
  • La politesse, encore et toujours, est notre signe de reconnaissance.
  • Il n’est pas nécessaire de hurler pour se faire entendre. Même s’il est parfois utile de monter un peu le volume.
  • Ayez toujours un œil sur le staffeur qui vous précède. Lui n’a pas forcément des yeux dans le dos. Vous êtes donc responsable de l’espace situé entre lui et vous.
  • Prenez garde de ne pas perdre le rythme du groupe. Placez vous à bonne distance de celui qui vous précède et de celui qui vous suit.
  • Soyons solidaires !